le M16
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le M16
http://fr.youtube.com/watch?v=11rDdh8Kcq4
Historique [modifier]
Issu d'un développement difficile, il s'agit de la version militaire de l'AR-15, un fusil achevé par Armalite en 1958. La fiabilité et la précision de la première version étaient insuffisantes et Armalite revendit les brevets de l'arme à la firme Colt qui reçut une commande de 8 000 armes à livrer aux forces du Strategic Air Command en 1960. Les services de recherche de l'armée américaine en achetèrent 1 000 de plus en 1962 et les distribuèrent à des fins de test aux forces sud vietnamiennes. L'expérience se solda par quelques rapports enthousiastes qui débouchèrent en 1963 sur la commande de 85 000 unités pour équiper l'armée de terre sous la désignation XM16E1 et de 19 000 armes supplémentaires pour l'armée de l'air sous la désignation M16. Le M16 fut officiellement adopté par l'armée de l'air américaine en 1964 puis en 1967 par l'armée de terre. Colt reçut une commande de 850 000 unités en 1966.
La véritable innovation qu'il a apporté est l'utilisation d'une munition de petit calibre sur une idée des services de recherche de l'armée américaine. Armalite développa une munition puissante de calibre .22, soit 5,6 mm environ. Dérivée de la cartouche de chasse .222 Remington et .222 Remington Magnum, elle fut nommée .222 Remington Special puis .223 Remington ou 5,56 × 45 mm en désignation métrique. L'armée américaine adopta finalement cette munition, constituée de plomb chemisé, sous le nom de M193. Jusqu'alors, la munition utilisée pour ses fusils était la 7,62 OTAN, une munition puissante, à la fois encombrante et produisant un recul trop important pour permettre un tir automatique confortable depuis une arme d'épaule. Le bloc soviétique était alors équipé de l'AK-47, arme d'une puissance moindre mais qui en définitive correspondait mieux aux exigences réelles du combat. La nouvelle munition développée pour le M16 permettait aux soldats d'emmener plus de cartouches en opération et de bénéficier d'une arme polyvalente présentant une portée, une précision et une puissance aussi adéquates que celles de l'AK-47. Cette munition devint rapidement le standard de l'OTAN sous la désignation 5,56 mm OTAN à partir de 1980.
Évolution de l'arme [modifier]
Militaire Sud Coréen armé d'un M16A1 équipé d'un lance-grenade M203 de 40 mm
Militaire Sud Coréen armé d'un M16A1 équipé d'un lance-grenade M203 de 40 mm
Si la munition a constitué un indéniable succès, la première version du M16 (M16A1) présentait de nombreux défauts, sa relative complexité constituant sans doute son principal handicap. Les premiers exemplaires envoyés au Viêt Nam possédaient un cache-flamme qui dispersait une partie des gaz directement vers le sol ce qui pouvait soulever un nuage de poussière en tir couché. Celui-ci incommodait le tireur et le rendait plus facilement repérable par l'ennemi. Un autre souci rencontré sur le terrain fut lié à la poudre utilisée dans les cartouches. Lors de la mise au point du fusil, les cartouches utilisées comprenaient une poudre de haute qualité laissant très peu de résidus. Les besoins importants en temps de guerre amenèrent les fabricants à employer une poudre de moindre qualité laissant un résidu qui lubrifiait l'arme quand elle était chaude, celle-ci avait alors tendance à s'emballer et à chauffer jusqu'à rupture d'une pièce. Lors du refroidissement le résidu durcissait, bloquant complètement le mécanisme. Cette poudre présentait également une courbe de pression plus aiguë que celle de la version initiale ce qui diminuait la précision et mettait le mécanisme à rude épreuve. Le phénomène fut d'autant plus sensible que Colt présentait le M16 comme une arme ne nécessitant que peu d'entretien et la livrait sans kit de nettoyage.
Entre 1967 et 1970, le M16 fut doté d'un canon et d'une culasse chromés pour faciliter l'entretien. Des kits de nettoyages furent distribués, l'arme fut même modifiée pour permettre de ranger le kit dans sa crosse. Le M16 fut également doté de chargeurs de 30 coups comme l'AK-47.
M16A2 manipulé par un GI de la 25e division d'infanterie lors d'un entraînement à balle réelles à Hawaii
M16A2 manipulé par un GI de la 25e division d'infanterie lors d'un entraînement à balle réelles à Hawaii
À la fin des années 1970 FN Herstal proposa, pour la mitrailleuse légère FN Minimi, une version améliorée de la 5.56 OTAN nommée SS109 (adoptée sous le nom de M855 dans l'armée américaine), qui est aujourd'hui le standard de l'OTAN. En 1981 Colt présenta un fusil adapté à la SS109 et doté d'un canon plus lourd que la première version du M16. Le M16A1 était effectivement un fusil d'assaut très léger comparativement aux autres modèles existants. Avec ses 3,6 kg chargé il était 300 grammes plus léger que l'AKM adverse, 400 grammes plus léger que le Steyr AUG de l'armée autrichienne, 700 grammes plus léger que le FAMAS français. Le M16A2 qui affiche une masse de 4,47 kg chargé, soit un embonpoint de plus de 800 grammes, montre que cette nouvelle version correspond à un changement doctrinal plus profond que la seule adaptation à un nouveau calibre, favorisant la précision et la portée pratique à la légèreté de l'arme.
L'arme fut adoptée par les Marines en 1983 sous la désignation de M16A2 dont le chargeur est devenu le standard STANAG de l'OTAN. L'armée de terre l'adopta à son tour en 1985. FN Herstal obtînt le contrat de production des M16 en 1988. En 1994 le M16A3 et le M16A4 furent également adoptés. Le M16A4 est identique au M16A2 à l'exception des organes de visée dont le profil est réduit et qui sont dotés d'un rail standard permettant d'y adjoindre diverses lunettes de visée. Le M16A3, dispose de ce même rail mais permet un mode de tir automatique au lieu du mode de tir par rafales de 3 coups présent sur les autres versions.
Le M16A2 est désormais une arme dépourvue de défauts de jeunesse. Elle reste d'une conception classique et a connu de nombreuses adaptations, des versions légères et compactes à canon court et crosse télescopique dénommé M-4 sont notamment employées par les forces spéciales. On trouve également, une version à canon lourd munie d'une lunette pour le tir de précision à moyenne portée, une version dotée d'un lance-grenade M203.
Depuis 1988, c'est la filiale nord-américaine de la société Belge FN Herstal qui produit les M-16A4.
Plus de 8 millions d'exemplaires des diverses versions on été produits.
M16
M16-A2
M16-A4
M4
Caractéristiques du M16A1 [modifier]
Photo d'un groupe de soldats du Corps des Marines équipés de M16A2 avec bouchons de tir à blanc lors d'un entraînement aux combat en milieu urbain. Certains d'entre eux sont équipés d'un lance-grenade M203.
Photo d'un groupe de soldats du Corps des Marines équipés de M16A2 avec bouchons de tir à blanc lors d'un entraînement aux combat en milieu urbain. Certains d'entre eux sont équipés d'un lance-grenade M203.
* Calibre : 5.56x45mm (.223 Remington, M193)
* Longueur : 98,6cm
* Longueur du canon : 50,8cm
* Poids non chargé : 2,89kg
* Poids chargé (30 coups) : 3,6kg
* Capacité : 20 ou 30 coups
* Cadence de tir : 650-750 coups par minute
* Vitesse initiale : 975 m/s
Historique [modifier]
Issu d'un développement difficile, il s'agit de la version militaire de l'AR-15, un fusil achevé par Armalite en 1958. La fiabilité et la précision de la première version étaient insuffisantes et Armalite revendit les brevets de l'arme à la firme Colt qui reçut une commande de 8 000 armes à livrer aux forces du Strategic Air Command en 1960. Les services de recherche de l'armée américaine en achetèrent 1 000 de plus en 1962 et les distribuèrent à des fins de test aux forces sud vietnamiennes. L'expérience se solda par quelques rapports enthousiastes qui débouchèrent en 1963 sur la commande de 85 000 unités pour équiper l'armée de terre sous la désignation XM16E1 et de 19 000 armes supplémentaires pour l'armée de l'air sous la désignation M16. Le M16 fut officiellement adopté par l'armée de l'air américaine en 1964 puis en 1967 par l'armée de terre. Colt reçut une commande de 850 000 unités en 1966.
La véritable innovation qu'il a apporté est l'utilisation d'une munition de petit calibre sur une idée des services de recherche de l'armée américaine. Armalite développa une munition puissante de calibre .22, soit 5,6 mm environ. Dérivée de la cartouche de chasse .222 Remington et .222 Remington Magnum, elle fut nommée .222 Remington Special puis .223 Remington ou 5,56 × 45 mm en désignation métrique. L'armée américaine adopta finalement cette munition, constituée de plomb chemisé, sous le nom de M193. Jusqu'alors, la munition utilisée pour ses fusils était la 7,62 OTAN, une munition puissante, à la fois encombrante et produisant un recul trop important pour permettre un tir automatique confortable depuis une arme d'épaule. Le bloc soviétique était alors équipé de l'AK-47, arme d'une puissance moindre mais qui en définitive correspondait mieux aux exigences réelles du combat. La nouvelle munition développée pour le M16 permettait aux soldats d'emmener plus de cartouches en opération et de bénéficier d'une arme polyvalente présentant une portée, une précision et une puissance aussi adéquates que celles de l'AK-47. Cette munition devint rapidement le standard de l'OTAN sous la désignation 5,56 mm OTAN à partir de 1980.
Évolution de l'arme [modifier]
Militaire Sud Coréen armé d'un M16A1 équipé d'un lance-grenade M203 de 40 mm
Militaire Sud Coréen armé d'un M16A1 équipé d'un lance-grenade M203 de 40 mm
Si la munition a constitué un indéniable succès, la première version du M16 (M16A1) présentait de nombreux défauts, sa relative complexité constituant sans doute son principal handicap. Les premiers exemplaires envoyés au Viêt Nam possédaient un cache-flamme qui dispersait une partie des gaz directement vers le sol ce qui pouvait soulever un nuage de poussière en tir couché. Celui-ci incommodait le tireur et le rendait plus facilement repérable par l'ennemi. Un autre souci rencontré sur le terrain fut lié à la poudre utilisée dans les cartouches. Lors de la mise au point du fusil, les cartouches utilisées comprenaient une poudre de haute qualité laissant très peu de résidus. Les besoins importants en temps de guerre amenèrent les fabricants à employer une poudre de moindre qualité laissant un résidu qui lubrifiait l'arme quand elle était chaude, celle-ci avait alors tendance à s'emballer et à chauffer jusqu'à rupture d'une pièce. Lors du refroidissement le résidu durcissait, bloquant complètement le mécanisme. Cette poudre présentait également une courbe de pression plus aiguë que celle de la version initiale ce qui diminuait la précision et mettait le mécanisme à rude épreuve. Le phénomène fut d'autant plus sensible que Colt présentait le M16 comme une arme ne nécessitant que peu d'entretien et la livrait sans kit de nettoyage.
Entre 1967 et 1970, le M16 fut doté d'un canon et d'une culasse chromés pour faciliter l'entretien. Des kits de nettoyages furent distribués, l'arme fut même modifiée pour permettre de ranger le kit dans sa crosse. Le M16 fut également doté de chargeurs de 30 coups comme l'AK-47.
M16A2 manipulé par un GI de la 25e division d'infanterie lors d'un entraînement à balle réelles à Hawaii
M16A2 manipulé par un GI de la 25e division d'infanterie lors d'un entraînement à balle réelles à Hawaii
À la fin des années 1970 FN Herstal proposa, pour la mitrailleuse légère FN Minimi, une version améliorée de la 5.56 OTAN nommée SS109 (adoptée sous le nom de M855 dans l'armée américaine), qui est aujourd'hui le standard de l'OTAN. En 1981 Colt présenta un fusil adapté à la SS109 et doté d'un canon plus lourd que la première version du M16. Le M16A1 était effectivement un fusil d'assaut très léger comparativement aux autres modèles existants. Avec ses 3,6 kg chargé il était 300 grammes plus léger que l'AKM adverse, 400 grammes plus léger que le Steyr AUG de l'armée autrichienne, 700 grammes plus léger que le FAMAS français. Le M16A2 qui affiche une masse de 4,47 kg chargé, soit un embonpoint de plus de 800 grammes, montre que cette nouvelle version correspond à un changement doctrinal plus profond que la seule adaptation à un nouveau calibre, favorisant la précision et la portée pratique à la légèreté de l'arme.
L'arme fut adoptée par les Marines en 1983 sous la désignation de M16A2 dont le chargeur est devenu le standard STANAG de l'OTAN. L'armée de terre l'adopta à son tour en 1985. FN Herstal obtînt le contrat de production des M16 en 1988. En 1994 le M16A3 et le M16A4 furent également adoptés. Le M16A4 est identique au M16A2 à l'exception des organes de visée dont le profil est réduit et qui sont dotés d'un rail standard permettant d'y adjoindre diverses lunettes de visée. Le M16A3, dispose de ce même rail mais permet un mode de tir automatique au lieu du mode de tir par rafales de 3 coups présent sur les autres versions.
Le M16A2 est désormais une arme dépourvue de défauts de jeunesse. Elle reste d'une conception classique et a connu de nombreuses adaptations, des versions légères et compactes à canon court et crosse télescopique dénommé M-4 sont notamment employées par les forces spéciales. On trouve également, une version à canon lourd munie d'une lunette pour le tir de précision à moyenne portée, une version dotée d'un lance-grenade M203.
Depuis 1988, c'est la filiale nord-américaine de la société Belge FN Herstal qui produit les M-16A4.
Plus de 8 millions d'exemplaires des diverses versions on été produits.
M16
M16-A2
M16-A4
M4
Caractéristiques du M16A1 [modifier]
Photo d'un groupe de soldats du Corps des Marines équipés de M16A2 avec bouchons de tir à blanc lors d'un entraînement aux combat en milieu urbain. Certains d'entre eux sont équipés d'un lance-grenade M203.
Photo d'un groupe de soldats du Corps des Marines équipés de M16A2 avec bouchons de tir à blanc lors d'un entraînement aux combat en milieu urbain. Certains d'entre eux sont équipés d'un lance-grenade M203.
* Calibre : 5.56x45mm (.223 Remington, M193)
* Longueur : 98,6cm
* Longueur du canon : 50,8cm
* Poids non chargé : 2,89kg
* Poids chargé (30 coups) : 3,6kg
* Capacité : 20 ou 30 coups
* Cadence de tir : 650-750 coups par minute
* Vitesse initiale : 975 m/s
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